Complétement farfelu !

Voilà en deux mots la manière dont je résumerai un livre que j’ai lu récemment. Livre prêté par mon mentor en matière de Pratchett… Alors évidemment, pour ne pas changer, il m’a prêté un Terry Pratchett, mais un de ses débuts : « La Huitième Couleur ». C’est difficile pour ne pas dire impossible à résumer. Et pourtant on accroche. Ce livre est le tome 1 des Annales du Disque-monde si je ne me trompe pas. Alors que dire de plus ? Nan parce que vous dire qu’il est complètement farfelu ne va pas vous avancer à grand-chose et en plus ça ne risque pas de vous donner beaucoup plus envie… Alors je vais tâcher de faire quelque chose d’un peu plus développé.

D’abord, ce livre s’adresse aux amateurs de Fantasy profonde. Je dis profonde car son monde n’a que très peu de lien avec le notre, ni même avec aucun des mondes créés jusqu’à présent. Ce qui est plutôt une bonne chose pour un auteur ! Il est très innovateur. Du coup, vous êtes propulsés dans le monde du magicien Rincevent. Un monde plat et rond reposant sur des éléphants qui sont eux mêmes posés sur le dos d’une tortue. Le décor est planté… Rien que ça déjà vous avez le cerveau qui fume. Mais une fois qu’on imagine bien le truc ça va… Le scénario est complétement loufoque et n’a à vrai dire aucun sens au départ. On se demande bien ce qu’on fait là et pourquoi on lit ça. Mais ça se décante quand même. Vous finissez par comprendre. Et surtout vous commencez à appréçier l’humour lourdingue et débile de Rincevent, la naïveté dramatique de Deuxfleurs. Mais ça pêche. En effet, Terry Pratchett rame et s’enlise un peu au départ. Il n’arrive qu’à nous faire esquisser quelques sourires. Bon évidemment j’ai commencé par ses derniers livres qui sont de vrais bonheur et dans lesquels on se fend la poire. Du coup, ça déçoit un peu mais on se fait une raison en se disant que ceux sont ses débuts. On ne peut pas être parfait dès le départ. Le principal défaut de ce livre est que Terry est brouillon. On a l’impression qu’il part dans tous les sens, qu’il nous bombarde d’informations et on a du mal à tout ingurgiter, comprendre, et assimiler. Du coup, ça gâche un peu le début. Mais vers le milieu, une fois le décor mieux planté, une fois qu’il focalise son histoire sur les deux personnages principaux on se sent plus léger. On ne part plus dans tous les sens, le scénario a un sens et on arrive à suivre. Ce qui est rassurant. On commence même à rire de certaines blagues ou réflexions.

Il faut dire également que le monde de Terry Pratchett est bien particulier et son style d’écriture aussi. Il n’est pas classique dans sa manière d’écrire. J’aime beaucoup certes, mais ce n’est pas donné à tout le monde d’appréçier. Par conséquent, les deux cumulés, le monde et son style, font que ce livre peut paraître indigeste à ceux qui pensent que la Fantasy c’est Harry Potter. Je mets en garde contre ceux qui n’ont jamais lu des livres de science-fiction purs ou de fantasy poussés. Ou alors ceux qui ne sont pas ouverts d’esprit niveau choix littéraire. Terry Pratchett, bien qu’il se vend à des millions d’exemplaire n’est pas un auteur « facile ». Si vous souhaitez vous lancer dans cette lecture, dites vous bien qu’il faut un certain d’adaptation pour s’habituer à sa manière d’écrire, et une bonne dose d’imagination pour rentrer dans son monde.

Ce livre est donc un galop d’essai qui s’est transformé en succès. Je me dis que la suite ne peut être que mieux puisque les derniers livres révèlent un auteur bourré de talent et d’humour que j’ai beaucoup aimé. Il lui a fallu du temps et plusieurs livres pour parvenir à affuter son style d’écriture et nous donner le plaisir qui est le notre actuellement quand on le lit.

=> Deuxfleurs débarque dans la ville de Ankh-Morpork. Deuxfleurs fait partie d’une espèce la plus étrange qu’il soit pour les gens : il est un touriste. Le praticien décide de protéger cet individu tellement inoffensif, -suivi par un bagage qui se balade sur plein de petits pieds-, et dont on ignore totalement la raison de sa venue. Il confie cette mission au calamiteux sorcier Rincevent. Mission catastrophique et périlleuse qui va les emmener loin, même jusqu’au bord du Disque-Monde…

P.S : je tiens à préciser un petit quelque chose. Pour moi la science-fiction n’est pas de la fantasy… Pour moi la science-fiction regroupe les histoires qui imaginent notre monde fortement évolué avec une empreinte de la science très importante. Minority Report est un film de science-fiction par exemple (c’est le seul qui me vient à l’esprit là de suite) Terry Pratchett créé complètement son monde. Il n’existe nulle part ailleurs et quand on voit à quoi il ressemble on voit mal où est la prolongation du notre et où est l’empreinte de la science. Par conséquent je préfère dire que c’est de la Fantasy : un monde nouveau dans lequel évolue les personnages. Alors qu’est-ce que je mets dans le fantastique me direz-vous ? Comme ça de but en blanc : Harry Potter. Le fantastique est pour moi, une note de féérie dans notre monde : par exemple Harry évolue dans notre monde mais c’est un sorcier qui a une baguette magique… Je préfère le noter afin que les choses soient claires. Maintenant, je sais très bien que ce n’est pas comme ça que beaucoup de personnes font le classement des oeuvres et à vrai dire chacun fait comme il le sent, mais je préfère vous le dire ainsi vous  pourrez vous repérez quand je parlerai plus d’un style ou d’un autre.

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