Le concile des arbres de Pierre Boisserie & Nicolas Bara

   Aujourd’hui c’est le rendez-vous BD du mercredi durant le Challenge Halloween ! J’ai craqué pour Le Concile des arbres… Je suis arrivée hier midi dans la librairie, il m’attendait là, me tendant les bras avec son petit prix d’occasion. Je ne pouvais résister et hop, le voilà dans ma bibliothèque. Sitôt acquis, sitôt lu pour le challenge. Et un petit article dans la foulée !

Le ministère public des affaires privées envoie deux agents enquêter à l’hôpital royal où des enfants subissent un étrange phénomène chaque nuit à minuit. L’accueil est plutôt froid et nos deux enquêteurs vont devoir résoudre ce mystère sans la coopération du personnel de l’hôpital.

   Bien qu’il n’y ait aucune précision géographique quant au lieu où se déroule l’histoire, l’ambiance a un côté vieille Angleterre qui m’a indéniablement attiré. La couverture avec ses arbres inquiétants sur ce fond rouge et cette pleine lune annonce l’ambiance ! Préparez-vous à enquêter de nuit, sous la pluie…

   Les deux enquêteurs se complètent bien. J’ai apprécié que l’auteur ne tombe pas dans des clichés éculés. Artémis comme Casimir font des recherches et apportent à l’autre ce qui lui manque. C’est un bel équilibre qui n’empêchent en rien chacun des personnages d’avoir leur caractère. Artémis est posée, réfléchie et diplomate. Casimir a un côté cartésien, scientifique et un brin impatient. Une impatience qui tendrait à la violence si il n’avait pas une coéquipière désarmante. Bien campés dans leurs rôles respectifs ils apportent à l’histoire un bon dynamisme.

   Quant à l’histoire, elle suscite notre curiosité quand nous découvrons les faits et on a presque hâte que nos deux héros trouvent des réponses. Mais l’accueil, surprenant, qui est fait par le directeur nous refroidit dans nos ardeurs et nous suivons Artémis et Casimir dans leur enquête aussi discrète que possible.

   L’auteur développe une intrigue basée sur la mythologie druidique plutôt bien tournée. Le rythme est parfaitement maîtrisé jusqu’au bout afin de nous surprendre jusqu’à la dernière bulle. Et c’est réussi !

   Les couleurs restent dans les mêmes tons que la couverture. Beaucoup de gris, de noirs pour les nombreuses nuits durant lesquels nous suivons l’histoire. Et on retrouve des couleurs plus chaudes lorsqu’ils se retrouvent à l’intérieur, donnant à leur bureau ou à la bibliothèque des archives une allure de lieu cosy très agréable. Là encore j’ai trouvé une touche anglaise avec cet aspect. La référence à la Reine que fait un des personnage m’a aussi renvoyé à cette impression d’être proche de l’Angleterre. Pour autant les noms des autres personnages ont un côté très français proche du jeu de mot : Dr Mortemain, Amilcar Tournepied… Bref, c’est un joyeux mélange très agréable !

   L’hôpital Royal est situé dans une endroit vraiment inquiétant. Le dessinateur n’oublie rien : des oiseaux noirs au-dessus, totalement isolé, non loin d’une forêt… L’ambiance est oppressante, il ne manque plus que les êtres inquiétants… Et vous allez être servis ! Derrière cette histoire de druide, il y a des fantômes et une volonté de domination sur le monde assez inquiétante. Je ne vais pas vous révéler la fin mais j’avoue que je ne m’attendais pas à la solution qu’ils trouvent. Le dessin est tout au long bien choisi pour l’histoire avec ces angles biscornus et ces personnages aux allures inquiétantes et/ou austères.

   En somme une découverte sympa, un one-shot très agréable à lire avec des histoires de revenants, de possédés et de druides, parfaites pour Halloween !

Un deuxième petit dessin pour l’occasion… Va falloir que je m’organise mieux pour chroniquer un peu plus tôt !

Bonne lecture ! Je publie dans le cadre du challenge Halloween de Lou & Hilde.

Maêlle