Harry Potter et l’enfant maudit – Le monde des sorciers selon J.K. Rowling et Warner Bros Studios

   Aujourd’hui, le challenge de Lou & Hilde met à l’honneur les sorciers. J’aurai pu en profiter pour partir à la rencontre de nouveaux ouvrages en la matière mais la sortie de Harry Potter et l’enfant maudit m’a ramené auprès d’un des sorciers les plus célèbres de la planète. Le week-end suivant sa sortie, nous sommes partis ma sœur et moi à Londres pour aller visiter les studios Warners Bros à Leavesden où ont été tournés les 8 films qui adaptent la saga littéraire. J’ai donc décidé de parler des deux à travers cet article. D’abord le livre, ensuite les studios… Préparez-vous à embarquer dans un autre univers.

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   Quand j’ai su que J.K. Rowling avait accepté d’écrire et de voir adapter une pièce de théâtre tirée du monde d’Harry Potter, qui se passerait quelques dix-neuf années après la fin des aventures du célèbre sorcier à lunettes, j’étais ravie. Je ne rentrerai pas dans la polémique de savoir si elle use et abuse de cet univers. Étant presque certaine qu’elle n’est plus vraiment dans le besoin, je crois simplement qu’il est difficile pour elle d’abandonner ce qui a bercé sa vie pendant plus d’une décennie. En tant que lectrice j’ai eu le plus grand mal à admettre que le septième tome soit le dernier. Alors j’imagine en tant qu’auteur ce que cela peut entraîner comme sensation.

   Je fais parti de cette génération qui a vu arriver Harry Potter. D’abord discrètement, à coup de quelques milliers de livres. Puis un véritable déferlement s’en est suivi. J’ai connu les libraires qui ouvraient leur librairie à minuit (cela s’est à nouveau fait pour la sortie de Harry Potter et l’enfant maudit) le jour de la sortie d’un nouveau tome pour permettre aux lecteurs de venir l’acheter et se plonger dans la suite tant attendue des aventures. C’était électrisant. Je garde un puissant souvenir de toute cette période et de ma propre impatience entre chaque tome. Des incessantes relectures (oui, c’est une des rares œuvres que j’ai lue plusieurs fois…) effectuées pour tromper le temps. Rien ne pouvait combler le manque laissé par la fin d’un tome et le départ de Harry et de ses amis de ma vie. Les films ont permis d’aider à patienter. Et puis tout fut fini. Nous savions dès le début qu’il y aurait sept tomes et J.K. Rowling n’a pas renié sa parole. Elle a fait les sept tomes, a mené jusqu’au bout son histoire. La force de cette dernière est indéniable et réside tant dans un univers parfaitement abouti que dans le fait qu’elle a fait évoluer un enfant en même temps que la génération qui l’a connu. Je fais parti de ces fans, de ces personnes qui ont aimé Harry Potter.

   Aussi quand, – enfin -, nous fûmes informés que la pièce de théâtre sortirait en livre, ce fut l’occasion pour moi de replonger dans l’atmosphère du monde des sorciers. J’y suis allée confiante mais lucide. Jamais une pièce de théâtre ne pourrait me ramener pleinement dans l’univers. En effet, ce livre est la pièce de théâtre telle quelle. Ce n’est pas un roman pur et dur. J’ai été emportée. Il m’a duré trois jours. Mais je suis ressortie de ma lecture… Un peu déçue.

   C’est très bien écrit. On retrouve le style de l’auteur à travers cette œuvre. La vraie force du livre c’est de nous replonger dans l’univers désormais familier du Poudlard Express, de l’école de sorcellerie et plus généralement du monde des sorciers. On découvre Harry, Ginny, Ron, Hermione et Drago, tous devenus parents avec les difficultés que cela comporte. Je me suis régalée de naviguer à nouveau à travers les sortilèges, les baguettes magiques, les tableaux qui bougent et retrouver aussi McGonagall. Si la forme est parfaite, le fond me laisse plus dubitative. J’ai trouvé l’histoire un peu tirée par les cheveux par moment. Un peu brouillonne également notamment en ce qui concerne la relation entre Harry et son fils Albus. On navigue par moment en eaux troubles. J’imagine que le jeu d’acteur sur les planches apporte finalement à l’histoire la profondeur dont elle semble manquer à travers l’écrit. Les émotions sont assez peu présentes, on s’interroge parfois sur le sens de ce qui est dit et vers quoi cela est sensé tendre. En fin de compte, je me suis demandée si tout cela n’était pas une ébauche… Si cela ne méritait pas d’être plus abouti. Je peux difficilement parler davantage de l’histoire sans risque de vous spoiler. Ce sera à vous de vous plonger dans ce livre pour la découvrir. Je pense que ce que j’ai préféré ce n’est pas tant l’histoire que de retrouver tout cet univers. Tandis que j’écris ces lignes, je prends conscience également qu’à travers cette histoire, J.K. Rowling nous dépeint les autres chemins qu’auraient pu prendre l’avenir. Tout était possible, mais ce qui s’est déroulé demeure l’histoire qui devait se passer. Chaque mort vécue dans l’histoire précédente trouve son explication.

   Je reste donc dubitative et j’avoue que j’aimerai avoir l’occasion d’en discuter avec l’auteur. Ce n’est pas une déception, mais peut-être est-ce que je m’attendais à davantage. Tout cela m’a paru un peu trop simple et cette simplicité amène, paradoxalement, à des arrachages de cheveux quant à la cohérence de l’histoire. C’est un sentiment partagé. J’ai dévoré le livre en quelques heures, j’ai pris un immense plaisir à le lire mais le fond n’est pas à la hauteur de celle qui l’a écrite.

   D’un autre côté, le livre m’a permis de poursuivre mon immersion dans le monde d’Harry Potter qui avait commencé avec la visite des studios Warner Bros près de Londres. J’avais opté pour le service tout compris, trajet en bus et entrée. Cette formule présente l’avantage de ne pas avoir à s’organiser pour se rendre jusqu’aux studios. Elle a néanmoins l’inconvénient de vous enfermer dans une barrière horaire. En effet, vous avez une heure limite à laquelle vous devez être au rendez-vous pour le retour. Cette heure varie en fonction de votre heure d’arrivée… Comptez 3 bonnes heures de présence sur place avec cette formule. Ma sœur et moi avons estimé avoir manqué d’une heure pour bien terminer la visite. Nous avons légèrement du accélérer sur la fin. Et encore, nous n’avons pas fait une activité, celle sur les balais volants (une excuse comme une autre pour y retourner un jour !). Pour une première visite néanmoins, cela nous a convenu. On a quand même fort bien profité.

   On s’est régalé les yeux. Des milliers de mètres carrés (et je ne vous parle pas de la hauteur sous plafond…) où s’entassent joyeusement tout un tas de morceaux de décors qui ont servi pour les différents films. Voilà donc le portail d’entrée de Poudlard, un pan du ministère de la magie, l’horloge de Pourdlard, la porte de la chambre des secrets et un bout de la salle sur demande. Vous ne savez plus où regarder !

   Vous bénéficiez aussi de beaucoup d’explication (only in english sauf si vous prenez l’audioguide. Nous ne l’avons pas pris et cela ne nous a pas manqué mais j’ignore la plus-value éventuelle de celui-ci) sur le déroulement du tournage. Tant sur les effets spéciaux que sur le maquillage. C’est assez impressionnant toutes les transformations effectuées sur les acteurs. Nous pouvons admirer les masques qui ont permis de grimer les visages des acteurs, les perruques et costumes pour les faire devenir pleinement leur personnage. Quant aux effets spéciaux, je suis restée impressionner par la capacité des acteurs à parler, à se mouvoir sur un fond vert comme si ils étaient au beau milieu de la forêt interdite ou sur un balai volant.

   Ajoutez à cela toutes les reproductions à différentes échelles de l’école de Poudlard. Le final, grandiose, sur l’immense maquette de l’école créée dans son entier, nous a laissé bouche bée. C’était magnifique et je pèse mes mots. On s’est imaginé le dragon volant près des toits de l’école dans le quatrième tome, Harry Potter et la coupe de feu. Mais il y a aussi carrément la cuisine des Weasley (le terrier, cette maison où vous avez l’impression d’avoir vécu vous aussi…) et la salle de cours de potions avec le déguisement de feu Alan Rickman, redoutable Severus Rogue.

   Mais ça n’est pas tout. On peut visiter le Poudlard Express…

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… Le 4, Privet Drive…

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… Vous trouverez un Magicobus à échelle 1 et la maison des Potter (qui ne se visite pas). Cet ensemble se situe près de l’endroit où vous pouvez déjeuner et déguster… De la Bièraubeurre ! Bref, vous naviguez dans les mêmes décors que Daniel Radcliff, Rupert Grint, Emma Watson…

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   On y trouve aussi énormément de plans et d’autres maquettes qui démontrent bien l’immense travail effectué par tous en amont. Il y a aussi une partie des tableaux que l’on peut voir dans Poudlard et une quantité impressionnante d’objets divers et variés qui ont contribué à la richesse visuelle de l’univers cinématographique.

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   Un petit clin d’œil au bestiaire du monde des sorciers : tête du basilic, magyar, Dobby, Kreattur, sombral, on retrouve de tout. Même Aragog et Buck… La première fait un peu peur et ça m’allait très bien qu’elle soit en hauteur !

   En somme, nous avons été pleinement immergées dans le monde incroyable du sorcier à lunettes. En sortant de là, nous avons mis un long moment à rentrer à nouveau dans la réalité, comme si nous subissions un décalage assez étonnant : la tête dans le monde des sorciers, sur le chemin de traverse, le corps dans le monde des moldus, sur les trottoirs de Picadilly Circus. Après cette visite, nous avons décidé de nous lancer dans un read-a-thon Harry Potter afin de nous remémorer tous les petits détails qui ont pu nous échapper. Et peut-être un marathon avec les films… Bref, on va retourner dans ce monde unique et magique qui nous a fait rêver, nous a emporté et nous permet de conserver chaque jour notre âme d’enfant.

   Une visite et une lecture que je ne peux que conseiller à tous les fans de la série. Et une œuvre à faire découvrir aux plus jeunes.

Bonne lecture,

Maêlle

9 réflexions sur “Harry Potter et l’enfant maudit – Le monde des sorciers selon J.K. Rowling et Warner Bros Studios

  1. Acr0 30 octobre 2016 / 22 h 26 min

    Héhé, et dire qu’on s’y est rendues à très peu de jours d’intervalle l’une de l’autre 🙂 Je n’ai pas encore lu la pièce de théâtre mais je vais la découvrir, en gardant en tête qu’il s’agit surtout d’un bonus.
    Effectivement, si on est « à l’aise » avec l’anglais (je suis incapable de tenir une conversation, je ne lis pas en anglais mais je me débrouille pour le reste), on peut se passer de l’audio-guide. Après, j’ai bien aimé écouté en me baladant et avoir toutes les informations supplémentaires (bonus).
    MAIS ! Je ne savais pas qu’on pouvait visiter le 4 Privet Drive (personne n’est entré quand j’étais dans la cour donc je n’ai pas essayé) (mais il n’y avait pas les barrières de sécurité). Je regrette juste qu’ils n’aient pas mis de décoration Halloween en place, snif. Mais sinon, c’était géant !

    • Maêlle 1 novembre 2016 / 17 h 30 min

      Effectivement, nous nous sommes loupées que de quelques jours 🙂 Tu as raison, c’est tout à fait dans cette perspective qu’il faut aborder la lecture de la pièce de théâtre.
      Peut-être que je les referai avec audioguide un jour mais ça demeure quand même une très belle découverte. Il y avait des citrouilles sur la grande table quand nous y sommes allés mais c’était bien tout ce qu’il y avait comme décoration halloweenesque. Dommage pour la Privet Drive, en fait tu visites le hall d’entrée et tu peux voir le salon dans lequel ils ont reproduit la scène du premier film quand les enveloppes envahissent le salon ! Je t’enverrai une photo si tu veux voir ce que ça donne 🙂

      • Acr0 2 novembre 2016 / 8 h 13 min

        Ah oui, cela m’intéresse 🙂

      • Maêlle 4 novembre 2016 / 9 h 44 min

        Photos envoyées 🙂

  2. Pedro 2 novembre 2016 / 18 h 33 min

    Purée comme je t’envie d’avoir fait cette visite! Bon, je ne vais pas me plaindre, j’ai au moins fait sa version raccourcie pour l’exposition présentée à la cité du Cinéma l’an dernier, c’était déjà pas mal ^^.

    • Maêlle 2 novembre 2016 / 22 h 14 min

      J’avoue que c’est une chance d’avoir l’opportunité de faire un tel voyage pour aller faire cette visite !! C’est magique. J’ai fait celle sur Paris également et j’avais beaucoup aimé, ça donnait déjà un bel aperçu 🙂

  3. Poussière de Plume 13 janvier 2017 / 11 h 58 min

    J’aime beaucoup votre plume. La façon dont vous expliquez la magie du monde d’Harry Potter est tout à fait ce que je ressens quand je lis les livres, ou vois les films (bien que je préfère largement les livres).
    Et je suis plutôt d’accord avec vous sur l’Enfant Maudit. Certains passages sont trop rapides, certaines situations sont capilotractées … mais d’autres sont intenses, intéressants et finalement on a quand même envie de savoir jusqu’à la fin.

    Je vous remercie du partage sur les Studios; je n’y suis jamais allée mais j’espère un jour pouvoir me replonger dans cet univers en les visitant.

    • Maêlle 14 janvier 2017 / 8 h 26 min

      Merci, c’est très gentil ! Je suis heureuse de savoir que ce que je dis vous correspond. Harry Potter a vraiment marqué toute une génération de lecteurs/lectrices. L’enfant maudit est un peu à part finalement mais je suis d’accord, malgré tous ses défauts on a quand même envie de savoir la fin.
      Pour les studios c’est toute une organisation et un certain budget mais ça vaut vraiment le coup car on y voit des choses qu’on ne peut voir ailleurs et on est immergé dans le monde d’Harry d’une façon assez unique. En un mot, comme les livres, c’est magique.

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